DĂ©prime Les jeunes ĂągĂ©s de moins de 24 ans en surdosage d'antidĂ©presseurs s'automutilent deux fois plus que ceux qui suivent un traitement Ă  faible dosage. Un risque Ă  prendre en compte par DEFINITIONS Un surdosage correspond Ă  la prise (ou l’administration) de substances Ă  une dose supĂ©rieure Ă  celle pouvant ĂȘtre tolĂ©rĂ©e par l’organisme.Cette dĂ©finition implique donc que le terme se rĂ©fĂšre Ă  des substances habituellement administrĂ©es Ă  l’homme pour produire des effets souhaitĂ©s, c'est-Ă -dire aux mĂ©dicaments ou encore Ă  l’alcool. 7 Que faire en cas de soupçon de surdosage sans saignement ? Une simple surveillance du patient pendant quelques heures est en gĂ©nĂ©ral suffisante du fait de la courte demi-vie des AOD. 8. Que faire en cas de saignement sous AOD ? Il est important de bien faire prĂ©ciser par le patient l’heure de la derniĂšre prise et la dose utilisĂ©e. Quedevez-vous faire des comprimĂ©s et autres mĂ©dicaments qui vous Risques des mĂ©dicaments Risque cardiaque : l'anti-nausĂ©e MotiliumÂź, interdit aux enfants de moins de 12 ans PubliĂ© le 01/07/2019 - 14h33 LesmĂ©dicaments utilisent des substances qui peuvent en cas de surdosage dĂ©passer la capacitĂ© de dĂ©toxication du foie, et provoquer la destruction de ses cellules. Il y a donc pour certains mĂ©dicaments surdosĂ©s un risque d' Ilpeut se faire sans hospitalisation. La premiĂšre Ă©tape consiste en la prise d'un mĂ©dicament en consultation. Ce premier mĂ©dicament, la mifĂ©pristone (RU 486), va arrĂȘter la grossesse. Vingt-quatre Ă  quarante-huit heures aprĂšs la prise, un second mĂ©dicament, le misoprostol, est administrĂ©. Celui-ci va provoquer des contractions et des saignements, LemĂ©dicament Euthyrox, qui correspond Ă  l'ancienne formule de Levothyrox, reste distribuĂ© en France jusqu'Ă  fin 2022. À lire aussi : ⋙ 5 vĂ©ritĂ©s sur les troubles de la thyroĂŻde LAgence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament a publiĂ© un avis de rappel concernant le Minirin Spray 10 microgrammes, un mĂ©dicament contre le diabĂšte insipide. Minirin Spray 10 microgrammes (desmopressine) fait l’objet d’un rappel lancĂ© en dĂ©but de semaine par l’ ANSM. Ce rappel est effectuĂ© par prĂ©caution en raison d’un risque Bonjour IL y a de ça pile 3 jours mon fils a appelĂ© le Samu qui a envoyĂ© une escouade de secouristes chez sa copine, la raison est qu'elle a Ă©crit un message faisant fortement penser Ă  un message suicidaire "silteplaĂźt laisse moi le faire, je suis vraiment dĂ©solĂ© " et comme elle est dĂ©pressive et suicidaire ça a fait peur Ă  mon fils, je ne lui en veux donc pas MĂ©decine MĂ©dicament. AutomĂ©dication. Pour Ă©viter une rupture de stock des mĂ©dicaments Ă  base de paracĂ©tamol, l'ANSM demande aux pharmaciens de limiter la vente Ă  deux boĂźtes par personne jWc8. La plupart des pharmacies familiales en regorgent. Mais peu de Français savent que le paracĂ©tamol, cette molĂ©cule prĂ©sente dans le Doliprane, Efferalgan, Fervex et Dafalgan peut se rĂ©vĂ©ler dangereuse. Il y a un an, le 12 juillet 2018, la procureure de Strasbourg dĂ©voilait que le dĂ©cĂšs de Naomi Musenga, cette jeune femme qui n’avait pas Ă©tĂ© prise Ă  temps par les urgences, Ă©tait liĂ© Ă  un surdosage de paracĂ©tamol. Une information qui avait surpris et alertĂ© sur les dangers du surdosage du mĂ©dicament le plus consommĂ© de France
Ce mardi, l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament ANSM a tranchĂ© pour mieux informer les patients, elle demande aux industriels de faire figurer sur toutes les boĂźtes contenant du paracĂ©tamol un logo et des informations pour limiter cette surconsommation aux consĂ©quences potentiellement mortelles. 20 Minutes fait le tour des questions que cette alerte cette alerte ?Le paracĂ©tamol est une molĂ©cule prĂ©sente dans 200 mĂ©dicaments courants, qui soulagent fiĂšvres comme douleurs chez l’adulte et l’enfant. UtilisĂ© Ă  bon escient, le paracĂ©tamol est un mĂ©dicament sĂ»r et efficace », rassure l’ANSM dans un communiquĂ©. Le problĂšme, c’est le surdosage. Qui peut prendre plusieurs formes soit le patient a avalĂ© trop de comprimĂ©s en une fois, soit il n’a pas assez attendu entre chaque prise ou encore il cumule plusieurs mĂ©dicaments avec du paracĂ©tamol. Ce n’est pas une alerte, une inquiĂ©tude nouvelle, mais un problĂšme de fond, insiste Dominique Martin, directeur gĂ©nĂ©ral de l’ANSM. Ce mĂ©dicament est trĂšs largement consommĂ©, parfaitement tolĂ©rĂ© dans la plupart des cas, avec trĂšs peu d’effets secondaires. Le risque est trĂšs rare, mais extrĂȘmement grave. »A quoi va ressembler ce message d’information ? Surdosage = danger. DĂ©passer la dose peut dĂ©truire le foie ». VoilĂ  le message choisi par 85 % des participants Ă  une consultation publique menĂ©e par l’ANSM. Un message Ă©crit en majuscule et en rouge, prĂ©cĂ©dĂ© d’un triangle d’alerte sur la face avant des boĂźtes de paracĂ©tamol. Un logo que Le Parisien dĂ©voile ce mardi. En plus, la boĂźte affichera au verso des informations pĂ©dagogiques rappelant la dose maximale par prise et par jour, le respect du dĂ©lai entre deux prises, exclusion de la prise d’un autre mĂ©dicament contenant du paracĂ©tamol
. Puisqu’on est largement dans de l’automĂ©dication, mettons l’information directement sur la boĂźte, n’importe quel patient qui pioche dans sa pharmacie sera ainsi au courant du danger, reprend Dominique Martin. Le paradoxe, c’est que le paracĂ©tamol est perçu comme sĂ»r, on peut donc l’utiliser en automĂ©dication, mais si vous le prenez dans de mauvaises conditions, il peut ĂȘtre mortel. »Autre dispositif pour limiter le surdosage pour les mĂ©dicaments Ă  base de paracĂ©tamol associĂ© Ă  une autre substance active, un autre logo devra apparaĂźtre sur la face avant de la boĂźte Surdosage = Danger. Ne pas prendre un autre mĂ©dicament contenant du paracĂ©tamol » Une dĂ©marche importante, juge Christophe Bureau, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la SociĂ©tĂ© française d’hĂ©patologie dans un certain nombre de prĂ©parations, on ne devine pas forcĂ©ment qu’il y a du paracĂ©tamol. VoilĂ  pourquoi il fallait informer sur cette prise de paracĂ©tamol "cachĂ©e". » L’ANSM a donnĂ© neuf mois aux industriels qui commercialisent ces traitements pour que les boĂźtes soient modifiĂ©es. Illustration de comprimĂ©s de paracĂ©tamol. - PixabayQuels sont les risques du paracĂ©tamol ?La mauvaise utilisation du paracĂ©tamol est la premiĂšre cause d’hĂ©patite toxique et de greffe hĂ©patique d’origine mĂ©dicamenteuse en France. Il faut diffĂ©rencier le surdosage et le mĂ©susage, tranche Christophe Bureau. Pour le surdosage, c’est un patient en bonne santĂ© qui prend plus de 6 g en une journĂ©e, le paracĂ©tamol va devenir toxique car il s’accumule dans le foie, organe qui permet l’épuration du sang en particulier des mĂ©dicaments. Cette personne risque donc de dĂ©velopper une hĂ©patite aiguĂ« grave le foie est dĂ©truit, elle risque de mourir et va avoir besoin d’une greffe. Dans la majoritĂ© des cas, ce surdosage est volontaire. Le mĂ©susage en revanche, concerne des patients fragiles qui en prenant une dose habituellement tolĂ©rĂ©e par le foie, maximum 3g par jour, peuvent avoir une hĂ©patite. Il s’agit de patients qui consomment chroniquement de l’alcool, qui sont dĂ©nutris, qui ont des maladies du foie comme la cirrhose
 »Quelles sont les bonnes pratiques Ă  avoir ?Pour l’ANSM, la recommandation se rĂ©sume ainsi La dose la plus faible, le moins longtemps possible ». Mais pour ĂȘtre plus au clair, il faut attendre six heures entre deux prises de paracĂ©tamol et ne pas dĂ©passer 4000 mg 4 comprimĂ©s par jour. Surtout, il faut se renseigner pour vĂ©rifier que l’on ne consomme pas plusieurs mĂ©dicaments contenant du paracĂ©tamol. Autre conseil commencer par un cachet de 500 mg avant d’avaler 1 g », suggĂšre Dominique Martin. Quant aux enfants, Arnaud De-Verdelhan de la Direction de la surveillance de l’ANSM rappelle que les parents doivent s’informer auprĂšs de leur mĂ©decin ou pharmacien car la dose Ă  donner dĂ©pend de l’ñge et du poids de l’enfant ».Pour vĂ©rifier que cette information sur les boĂźtes limite les dĂ©gĂąts, l’ANSM a prĂ©vu deux processus de suivi voir quelles sont les causes des greffes hĂ©patiques grĂące Ă  un accord avec l’Agence de BiomĂ©decine et surveiller avec la pharmacovigilance, qui fait remonter des signaux de la part des professionnels de santĂ© et patients, les cas d’hĂ©patites et de est la consommation des Français en paracĂ©tamol ? Le paracĂ©tamol est le mĂ©dicament le plus couramment prescrit et utilisĂ©, comme antalgique antidouleur ou antipyrĂ©tique enfiĂšvre chez les adultes et les enfants », souligne l’ANSM. Concernant le Doliprane Sanofi et Efferalgan/Dafalgan UPSA, il s’en vend prĂšs de 14 boĂźtes par seconde ou 422 millions de boĂźtes par an en France. Et les Français n’ont pas fini de gober ces pilules
 La consommation du paracĂ©tamol a augmentĂ© de 53 % en dix ans et les ventes de comprimĂ©s d’1 g ont fait un bond de 140 %, ce qui traduit une banalisation », insiste Arnaud De-Verdelhan de l’ANSM. Attention, c’est un bon mĂ©dicament, il n’y a aucune raison de s’en priver quand on a une douleur, nuance Dominique Martin. L’important, c’est de respecter les doses. » VIDÉO - Au-delĂ  de 4 grammes par jour chez l’adulte, le paracĂ©tamol peut ĂȘtre toxique pour le foie, et encore plus s’il est associĂ© Ă  la prise d’alcool. En dĂ©cembre dernier, la France s’indignait du dĂ©cĂšs de Naomi Musenga, une Strasbourgeoise de 22 dont l’appel de dĂ©tresse avait Ă©tĂ© nĂ©gligĂ© par une rĂ©gulatrice du Samu. Mercredi, la lumiĂšre a enfin Ă©tĂ© faite sur les circonstances de la mort de la jeune femme par le procureur de Strasbourg en charge de l’affaire, Yolande Renzi. Dans un communiquĂ©, Mme Renzi a indiquĂ© que le dĂ©cĂšs serait la consĂ©quence d’une intoxication au paracĂ©tamol absorbĂ© par automĂ©dication sur plusieurs jours». La destruction Ă©volutive des cellules de son foie a emportĂ© une dĂ©faillance de l’ensemble de ses organes conduisant rapidement Ă  son dĂ©cĂšs», a prĂ©cisĂ© le procureur. » LIRE AUSSI - MĂȘme faible, le surdosage de paracĂ©tamol est dangereux Le paracĂ©tamol en excĂšs est toxique pour le foie En cas d’excĂšs de paracĂ©tamol, les capacitĂ©s Ă©puratrices du foie sont Ă©puisĂ©es et une hĂ©patite fulminante potentiellement mortelle peut survenir De tous les antidouleurs, le paracĂ©tamol est celui de rĂ©fĂ©rence pour traiter les maux de tĂȘte, le mal de gorge ou la fiĂšvre lors d’un rhume, car c’est celui qui provoque le moins d’effets indĂ©sirables. Aussi connu sous les noms de marques Doliprane, Efferalgan ou Dafalgan, cet analgĂ©sique disponible sans ordonnance est le plus prescrit et vendu dans le monde. S’il est trĂšs rare que ce mĂ©dicament soit Ă  l’origine d’effets indĂ©sirables lorsqu’il est bien utilisĂ©, une surdose de paracĂ©tamol expose en revanche Ă  de graves troubles. Il est d’ailleurs le deuxiĂšme mĂ©dicament Ă  l’origine des appels au Centre antipoison de Paris, derriĂšre le bromazĂ©pam un anxiolytique. Au-delĂ  de 4 grammes par jour chez l’adulte de plus de 50 kilos, le paracĂ©tamol peut ĂȘtre toxique pour le foie et, plus rarement, pour les reins. Cet organe est chargĂ© de dĂ©toxifier ce mĂ©dicament. Or en cas d’excĂšs de paracĂ©tamol, les capacitĂ©s Ă©puratrices du foie sont Ă©puisĂ©es et une hĂ©patite fulminante potentiellement mortelle peut survenir. Ce risque s’accentue si Ă  cette surdose s’ajoute une consommation d’alcool. En effet, l’alcool est dĂ©toxiquĂ© par le foie selon le mĂȘme mĂ©canisme que le paracĂ©tamol», comme l’explique le Pr François Chast, pharmacien Ă  l’hĂŽpital Necker Paris, dans son livre Les mĂ©dicaments en 100 questions Ed. Tallandier. Des traitements existent L’intoxication au paracĂ©tamol se manifeste dans les 24 heures suivant l’ingestion par des nausĂ©es et des vomissements, parfois accompagnĂ©s d’une transpiration et d’un Ă©tat lĂ©thargique. Si des douleurs apparaissent au cĂŽtĂ© droit du ventre, c’est le signe que le foie est atteint. Dans ce cas, l’organe peut ĂȘtre progressivement dĂ©truit sous 3 Ă  4 jours. Cela aboutit, pour les cas graves, Ă  une insuffisance hĂ©patique accompagnĂ©e d’hĂ©morragies, d’un oedĂšme cĂ©rĂ©bral et d’encĂ©phalopathie inflammation du cerveau, qui peuvent par la suite conduire au dĂ©cĂšs en l’absence de greffe du foie. Avant que ce stade ne soit atteint, il est possible de prĂ©venir les complications par l’administration de charbon activĂ© dans l’heure suivant le surdosage. Le traitement de rĂ©fĂ©rence reste l’acĂ©tylcystĂ©ine, dont l’effet est optimal quand il est donnĂ© dans les 8 Ă  10 heures suivant l’ingestion de l’antidouleur. » LIRE AUSSI - Aspirine, ibuprofĂšne, paracĂ©tamol comment choisir? Jamais plus de 4 grammes par jour chez l’adulte Pour Ă©viter ces complications, il faut prendre garde Ă  ne pas dĂ©passer la posologie du mĂ©dicament. Celle-ci est fixĂ©e en fonction du poids du malade, et non de son Ăąge. Chez l’adulte et l’enfant de plus de 50 kilos, la posologie est de 500 mg Ă  1 gramme par prise, Ă  renouveler en cas de besoin aprĂšs un dĂ©lai d’au moins quatre heures, en veillant Ă  ne pas excĂ©der 4 grammes en 24 heures. Chez les personnes de moins de 50 kilos, il ne faut pas dĂ©passer 10 Ă  15 mg par kilogramme et par prise, Ă  espacer d’au moins 4 heures et sans dĂ©passer 60 mg par kilos en 24 heures. Il est recommandĂ© de ne pas dĂ©passer 3 grammes mais en cas de douleurs intenses on peut monter jusqu’à 4 grammes, confirme le Pr Bernard BĂ©gaud, pharmacologue Ă  l’universitĂ© de Bordeaux. Mais ce sont des cas particuliers, en routine il ne faut pas aller jusqu’à 4 grammes. Pour les personnes trĂšs ĂągĂ©es et celles alcoolodĂ©pendantes, trois grammes sont probablement dĂ©jĂ  trop au plan hĂ©patique». Chez certaines personnes, il est en effet recommandĂ© de ne pas dĂ©passer plus de 3 grammes de paracĂ©tamol par jour en cas de consommation importante d’alcool, de maladie du foie, de jeĂ»ne prolongĂ©, d’anorexie ou de malnutrition et chez les personnes ĂągĂ©es. Le paracĂ©tamol peut ĂȘtre pris ponctuellement pendant la grossesse car il ne prĂ©sente aucun risque pour la mĂšre et l’enfant, contrairement aux anti-inflammatoires ibuprofĂšne, aspirine. De mĂȘme, il peut ĂȘtre utilisĂ© sans risque par les femmes qui allaitent. Les ruptures de stock de mĂ©dicaments sont de plus en plus nombreuses, concernent de multiples pathologies et ont des consĂ©quences parfois fatales. GrĂące Ă  de nouvelles donnĂ©es partagĂ©es par l'Agence de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament, voici un tour d'horizon de ce phĂ©nomĂšne que l'Etat tente d' un phĂ©nomĂšne de plus en plus frĂ©quent, et dont les consĂ©quences sont dramatiques pour certains patients des mĂ©dicaments, parfois vitaux, en rupture de stock ; des hĂŽpitaux incapables de soigner des malades avec le traitement souhaitĂ©. Jeudi 9 septembre, sur France 2, l'Ă©mission "ComplĂ©ment d'enquĂȘte" consacre son numĂ©ro au phĂ©nomĂšne de pĂ©nurie de mĂ©dicaments. En 2020, pas moins de 2 446 signalements ont Ă©tĂ© rapportĂ©s Ă  l'Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament, l'ANSM, par des laboratoires qui constataient ou craignaient des ruptures de stock. On en dĂ©nombrait moins de 600 trois ans plus tĂŽt. Dans le cadre de la diffusion de l'Ă©mission, franceinfo a obtenu de nouvelles donnĂ©es pour dĂ©crypter le phĂ©nomĂšne. Elles permettent de dresser le portrait des signalements pour ruptures de stock, ou risques de ruptures de stocks de mĂ©dicaments, en 2020. >> Votre traitement a-t-il connu une rupture de stock ? Consultez notre moteur de recherche Le nombre de signalements explose depuis cinq ans En 2020, 2 446 signalements de rupture de stock ont Ă©tĂ© effectuĂ©s c'est presque trois fois plus qu'en 2018. On en comptait seulement 89 en 2010, d'aprĂšs les donnĂ©es prĂ©sentĂ©es par l'Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ© ANSM. Si ces chiffres grimpent, c'est en partie parce que le thermomĂštre a changĂ©. En 2016, un dĂ©cret a renforcĂ© la vigilance autour des "mĂ©dicaments d'intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique majeur" MITM, pour lesquels les entreprises pharmaceutiques ont dĂ©sormais l'obligation de prĂ©venir sans dĂ©lai l'ANSM en cas de rupture d'approvisionnement. Pour 2020, l'ANSM prĂ©cise que "la forte augmentation du nombre de signalements est liĂ©e Ă  la demande ... aux laboratoires de dĂ©clarer les risques de ruptures et ruptures de stock le plus en amont possible, et aux dispositions de la loi de financement de la SĂ©curitĂ© sociale pour 2020 qui renforce les sanctions financiĂšres pour les laboratoires ne respectant pas leurs obligations en la matiĂšre." Mais mĂȘme si cette contrainte lĂ©gale a fait augmenter les chiffres au fil des annĂ©es, c'est bel et bien le phĂ©nomĂšne de pĂ©nurie en lui-mĂȘme qui devient plus aigu. Pour les traitements anti-cancĂ©reux par exemple, une enquĂȘte Ipsos commandĂ©e par la Ligue contre le cancer en 2018 rĂ©vĂ©lait que trois professionnels sur quatre avaient constatĂ© une aggravation des pĂ©nuries de mĂ©dicaments en dix ans. Un sondage rĂ©alisĂ© par France Assos SantĂ© estimait, lui, qu'un Français sur quatre avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  une pĂ©nurie de mĂ©dicaments. Et cette augmentation ne concerne pas que la France, confirme Ă  franceinfo Yann Mazens, conseiller technique chez France Assos SantĂ© "Quand on Ă©change avec nos collĂšgues des pays voisins, on voit qu'ils sont aussi trĂšs confrontĂ©s au sujet, c'est une impression qui est partagĂ©e." Une annĂ©e 2020 marquĂ©e par le Covid-19 ContactĂ©e par franceinfo et "ComplĂ©ment d'enquĂȘte", l'ANSM nous a transmis de nouvelles donnĂ©es, dĂ©taillant les 2 446 signalements pour rupture de stock et risques de rupture de stock effectuĂ©s en 2020. L'analyse par mois se montre parlante mars et avril ont vu respectivement 357 et 343 notifications, contre un chiffre variant entre 150 et 250 notifications mensuelles le reste de l'annĂ©e. Ce pic du printemps 2020 est dĂ» aux tensions d'approvisionnement sur les marchĂ©s internationaux, alors que de nombreux pays fermaient leurs frontiĂšres pour lutter contre la pandĂ©mie de Covid-19. La France dĂ©pend en trĂšs grande majoritĂ© de la Chine et de l'Inde, qui produisent, sinon les mĂ©dicaments, les principes actifs nĂ©cessaires Ă  leur Ă©laboration. "Nous ne pouvons pas continuer Ă  dĂ©pendre Ă  80% ou 85% de principes actifs pour les mĂ©dicaments qui sont produits en Chine, ce serait irresponsable et dĂ©raisonnable", dĂ©clarait Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, en fĂ©vrier 2020. MĂȘme en dehors du contexte liĂ© au Covid-19, cette forte dĂ©pendance aux pays asiatiques a parfois montrĂ© ses limites. En 2017, pour lutter contre les Ă©missions polluantes, la Chine a limitĂ© l'alimentation en Ă©lectricitĂ© de plusieurs zones industrielles, oĂč sont installĂ©es notamment des usines pharmaceutiques. ConsĂ©quence directe, une pĂ©nurie mondiale d'amoxicilline un antibiotique et d'acide clavulanique utilisĂ© avec a Ă©tĂ© observĂ©e, dĂ©taille l'AcadĂ©mie nationale de pharmacie. Le Covid-19 a aussi laissĂ© sa marque dans les pĂ©nuries de mĂ©dicaments du cĂŽtĂ© de la demande. Avec le curare, notamment, devenu stratĂ©gique pour prendre en charge des patients en rĂ©animation. Dans les donnĂ©es transmises par l'ANSM, on retrouve une douzaine de signalements, en mars et avril 2020, pour le cisatracurium mĂ©dicament Nimbex et le rocuronium – diffĂ©rents noms de ce paralysant. Les traitements pour les systĂšmes cardiovasculaire et nerveux davantage touchĂ©s Les donnĂ©es de signalements de 2020 transmises par l'ANSM ne sont pas assez prĂ©cises pour identifier les familles thĂ©rapeutiques les plus concernĂ©es par des ruptures d'approvisionnement. En revanche, le rapport d'activitĂ© de l'agence pour l'annĂ©e 2019 prĂ©sente ce classement. Il en ressort que les traitements pour le systĂšme cardiovasculaire sont les plus concernĂ©s, avec plus d'un signalement sur cinq 22,61%. Viennent ensuite ceux pour soigner le systĂšme nerveux et les anti-infectieux. Dans un prĂ©cĂ©dent classement publiĂ© en 2019, le Leem, syndicat de l'industrie pharmaceutique, estimait lui que les anti-infectieux Ă©taient les plus concernĂ©s 21%, devant les traitements pour le systĂšme nerveux 19% et les anticancĂ©reux 14%. Ces ruptures, concernant parfois des mĂ©dicaments sensibles, sont d'autant plus dramatiques que les professionnels de santĂ© n'ont parfois pas de traitement alternatif. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e fin 2020 par l'UFC-Que Choisir sur un petit Ă©chantillon de mĂ©dicaments en rupture montrait que, dans 18% des cas, "les laboratoires ne proposent tout simplement aucune solution de substitution, laissant entrevoir pour les malades une terrible impasse". Dans d'autres cas, les industriels renvoient vers un traitement de substitution, ouvrant la voie Ă  de potentielles erreurs de dosage aux consĂ©quences fatales. En 2019, aprĂšs une rupture de stock d'un mĂ©dicament appelĂ© le Belustine, une patiente touchĂ©e par une tumeur au cerveau est morte aprĂšs avoir pris une quantitĂ© trop importante de Cecenu, traitement de remplacement. Trois cas graves de surdosage ont ainsi Ă©tĂ© remontĂ©s, rapporte l'ANSM dans son rapport annuel de 2019. Certains laboratoires et certains mĂ©dicaments plus signalĂ©s que d'autres Les donnĂ©es de signalements de 2020 permettent nĂ©anmoins de savoir quels sont les mĂ©dicaments pour lesquels les laboratoires ont le plus prĂ©venu l'ANSM de tensions d'approvisionnement. Parmi les plus de 180 traitements recensĂ©s, arrive en tĂȘte l'irbĂ©sartan prescrit contre l'hypertension, qui a connu 66 signalements de la part de six laboratoires en 2020. La cause des tensions d'approvisionnement en irbĂ©sartan, ainsi qu'en candĂ©sartan, qui arrive en troisiĂšme position, est identifiĂ©e. En 2019, des lots avaient Ă©tĂ© rappelĂ©s, aprĂšs la dĂ©couverte d'impuretĂ©s potentiellement cancĂ©rigĂšnes. Les pĂ©nuries se sont prolongĂ©es en 2020, touchant plusieurs pays. Un Ă©pisode qui met en lumiĂšre les inconvĂ©nients de la concentration de la production, selon Yann Mazens, de France Assos SantĂ©. "Quand bien mĂȘme vous avez des gĂ©nĂ©riques, le fait d'avoir une usine ou deux qui produisent la matiĂšre premiĂšre, dĂšs qu'il y a un problĂšme de production ou de qualitĂ©, cela a d'importantes consĂ©quences", dĂ©plore-t-il. Dans les mĂ©dicaments les plus signalĂ©s, on trouve Ă©galement le rispĂ©ridone, traitement contre la schizophrĂ©nie, ou le lansoprazole, utilisĂ© pour soigner des inflammations ou ulcĂšres de l'estomac. Par ailleurs, les laboratoires rĂ©alisant le plus de signalements sont Sandoz Novartis, basĂ© en Suisse, avec 584 signalements, le français Teva 324 signalements et l'amĂ©ricain Mylan 251. Le gĂ©ant Sanofi arrive en sixiĂšme position, avec 83 notifications. Le graphique suivant prĂ©sente les dix laboratoires les plus concernĂ©s en 2020, parmi les 135 entreprises renseignĂ©es dans la base de donnĂ©es de l'ANSM. Les pĂ©nuries concerneraient des mĂ©dicaments plus anciens Comment expliquer ces ruptures ? Les laboratoires invoquent des problĂšmes d'approvisionnement, des incidents de production ou une demande mondiale accrue. Mais depuis plusieurs annĂ©es, diffĂ©rents acteurs et observateurs du marchĂ© pharmaceutique dĂ©noncent aussi les stratĂ©gies Ă©conomiques, pointant le fait que de nombreux mĂ©dicaments en rupture sont anciens, peu coĂ»teux, et donc moins rentables Ă  produire pour les industriels. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e Ă  partir des 3 530 signalements auprĂšs de l'ANSM entre 2012 et 2018 a montrĂ© que 63,4% des mĂ©dicaments en rupture avaient une autorisation de mise sur le marchĂ© vieille de plus de 10 ans. De quoi faire baisser les prix, et donc potentiellement l'intĂ©rĂȘt des entreprises pharmaceutiques Ă  produire ces traitements. Un constat que l'AcadĂ©mie nationale de pharmacie faisait elle-mĂȘme en 2018 "Le prix de certains anticancĂ©reux ou antibiotiques anciens n'Ă©tant pas actualisĂ© voire non soutenu dans un marchĂ© compĂ©titif pour les produits nouveaux, cela conduit Ă  des marges trop faibles pour que les industriels investissent dans les structures de production, ce qui peut amener parfois Ă  l’arrĂȘt de la commercialisation." Pour lutter contre les pĂ©nuries de mĂ©dicaments et sĂ©curiser les approvisionnements, un dĂ©cret a Ă©tĂ© publiĂ© en mars, et est entrĂ© en vigueur ce 1er septembre, exigeant des laboratoires qu'ils prĂ©voient un stock de deux mois pour les "mĂ©dicaments d'intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique majeur" MITM qu'ils commercialisent. Une rĂ©serve de sĂ©curitĂ© jugĂ©e insuffisante par certains spĂ©cialistes, comme le sĂ©nateur Jean-Pierre Decool, auteur d'une mission d'information sur les pĂ©nuries de mĂ©dicaments. "Nous avons, avec des professionnels de santĂ©, Ă©valuĂ© les pĂ©nuries Ă  14 semaines", une pĂ©riode que les nouveaux stocks ne suffiraient pas Ă  couvrir. "C'est presque de l'enfumage", tranche-t-il, au micro de "ComplĂ©ment d'enquĂȘte", diffusĂ© ce jeudi sur France 2.

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